KOETSU

Audiophile invétéré, il fut poussé par l’enthousiasme de ses amis mélomanes à entamer un laborieux parcours initiatique auprès de son ami artiste et expert en confection de cellules vinyles - son maître Miyagi à lui, en quelque sorte - Honami Koetsu. Afin de maîtriser cet art noble et exclusif, il bénéficia d’une instruction subtile, presque ésotérique - mêlant l’audio analogique à la peinture, la calligraphie et la céramique entre autres - si déterminante, qu’il baptisa son entreprise du patronyme de son mentor. 

De cet héritage, la maison Koetsu a conservé une conception, à la main, élevée au rang d’orfèvrerie de ses cellules précieuses, une composition exigeante et une musicalité presque surnaturelle. Les cellules Koetsu, qui flattent aussi bien la rétine, que les ouïes les plus fines, font appel à des matières premières d’une pureté absolue - bobine en cuivre 6N, aimants en platine de fer entre autres - , voire d’une préciosité telle - bois de rose, onyx, jade, pour ne citer qu’elles - , qu’elles sont considérées comme de véritables chefs d’oeuvre par les puristes. 

Alors que le marché est saturé de cellules essentiellement conçues en plastique ou en aluminium pour les modèles sensiblement plus nobles, Koetsu démarre sa gamme avec une cellule en aluminium anodisé pour évoluer vers le bois massif, puis les pierres minérales plus ou moins rares, sélectionnées pour leurs propriétés phoniques. Le bois des cellules est neutre ou laqué selon la tradition artistique ancestrale japonaise Urushi, qui en plus de ravir par sa beauté, influe sur la fréquence en résonance de la cellule. Usinées et assemblées selon un processus particulièrement lent et méticuleux par les artisans de la maison, elle déploient à l’écoute une précision de restitution inégalable.

C’est aujourd’hui le fils de Monsieur Sagano, Fumihiko, initié par son père, qui perpétue consciencieusement la tradition Koetsu.