MoFi • Electric Light Ochestra - Eldorado [LP-SuperVinyle]

Album conceptuel par excellence, Eldorado peut désarçonner par sa grandiloquence. Certes, le projet – porté par un orchestre symphonique – est ambitieux, mais plus que la performance – aussi magistrale soit-elle – c’est une plénitude luxuriante qui semble être visée ici. La richesse à laquelle ce fameux Eldorado fait allusion est mélodique. Ainsi chaque titre est élevé par une entrée en matière emphatique, des envolées célestes, une véritable dentelle symphonique débouchant sur des respirations de pop progressive illuminée et efficace – n’oublions pas que Jeff Lynne est un fervent disciple des Beatles. Oeuvre stratifiée, définitivement en Technicolor, Eldorado appelle à l’évasion, à la rêverie éhontée. Ludique, cette ballade assumée dans les méandres d’un subconscient débridé galvanise puis apaise, à l’image du premier véritable tube du groupe, Can’t Get It Out Of My Head, délicate berceuse onirique, échantillon numéro un de la formule magique ELO. 

Masterisée à partir des bandes maîtresses analogiques d’origine – du master analogique Dolby A 1/4″ / 15 IPS, vers DSD 256, vers console analogique, vers tour – pressée sur SuperVinyl MoFi chez RTI, l’édition en 180g numérotée Mobile Fidelity d’Eldorado permet à cet incontournable du prog rock symphonique de déployer une dynamique, des tonalités et des couleurs inédites. Une clarté à couper le souffle, une chaleur, une texture et une émotion habituellement amputées des sons reproduits : une réédition de collection, qui déborde de stimuli sensoriels. Eldorado, revu par MoFi, bénéficie d’une superbe séparation et d’atmosphères particulièrement immersives, fruits d’un méticuleux processus de re-mastérisation. Le plancher de bruit est très bas, la définition des sillons à la pointe de l’industrie, et les surfaces très silencieuses : des vertus toutes dûes aux propriétés extraordinaires du SuperVinyl MoFi.

Théâtral sans jamais verser dans le fastidieux, fantaisiste sans être hystérique, Eldorado réchauffe par l’intensité bienveillante de sa musique, fantasmagorique oui, mais surtout pertinente. 

TRACKLIST

1.Eldorado Overture

2.Can't Get It Out of My Head

3.Boy Blue

4.Laredo Tornado

5.Poor Boy (The Greenwood)

6.Mister Kingdom

7.Nobody's Child

8.Illusions in G Major

9.Eldorado

10.Eldorado Finale