La pochette de Pearl, album posthume d’une étoile filante trop incandescente pour survivre, se lit comme un livre ouvert. Sous les allures de shamane rock’n’roll excentrique, derrière la bouteille de dieu sait quel breuvage alcoolisé et les volutes de l’énième clope surement fumée ce jour-là, un visage terriblement juvénile, un sourire franc et innocent, qui semble tacitement supplier qu’on l’aime. Vraiment.
On oublie souvent à quel point 27 ans est un jeune âge. À quel point Janis Joplin n’était qu’une enfant qui claudiquait dans les coulisses de l’Histoire du rock’n’roll, un peu gauche, embarrassée d’un don incroyable, trop lourd pour ses frêles épaules. Cette gamine, on l’a complexée jusqu’à la moelle, à force de railleries adolescentes et cruelles. Une plaie à vif, qui ne cicatrisera jamais, qu’elle tentera de soigner sous un cataplasme d’excès en tout genre. La petite Pearl est délurée, y a pas à discuter, mais c’est avant tout une inadaptée, selon ses propres dires, une extra terrestre désarmante, ultra vulnérable dans ce monde qui ne lui correspond pas. Elle déploiera tant d’effort pour se faire accepter, transcender sa condition de femme hors norme, trop électrique, trop viscérale, trop tout. Puisqu’on la compare sans cesse à un garçon, elle s’appropriera leur liberté. Pas assez jolie parait-il pour rester polie de toute façon. Trop douée pour accepter le mutisme inhérent à son sexe. Une tessiture surréaliste, une présence scénique de dragonne. Un tourbillon.
Limitée à 10 000 exemplaires numérotés, pressée sur MoFi SuperVinyl chez RTI et masterisée à partir des bandes originales – du master analogique 1/4″ / 15 IPS, vers DSD 256, vers console analogique, vers tour – cette édition collector UltraDisc One-Step 180g 45RPM 2LP ultra-hi-fi de Mobile Fidelity met en valeur la musique pour les générations à venir. Bénéficiant d’une fidélité de référence qui magnifie encore plus la passion de la chanteuse et la production claire du producteur Paul A. Rothchild, ce pressage bénéficie d’un espace, d’une présence, d’une plénitude, de détails, d’une dynamique et d’une ouverture époustouflants. Les sillons plus larges permettent à davantage d’informations d’atteindre vos oreilles, et le MoFi SuperVinyl signifie que le bruit de fond est aussi bas que possible.
TRACKLIST
1. Move Over
2. Cry Baby
3. A Woman Left Lonely
4. Half Moon
5. Buried Alive In the Blues
6. My Baby
7. Me and Bobby McGee
8. Mercedes Benz
9. Trust Me
10. Get It While You Can